WhatsApp en classe de FLE

By | 14 janvier 2014

Whatsapp, l’application téléphonique d’échanges de messages, une sorte de mini-réseau social pour les usagers des téléphones qui ont accès à Internet est entré massivement dans les classes depuis deux ans. Ce sont les apprenants eux-mêmes qui ont échangé leurs numéros et ont commencé à créer les groupes-classes. Les enseignants les ont rejoints. L’Alliance Française, aussi.

WhatsApp

Application de Messagerie

WhatsApp est une application mobile de messagerie multiplateforme permettant d’échanger des messages sans avoir à payer pour de  SMS. Il est à noter que c’est l’initiative spontanée des apprenants qui a développé l’usage de ce nouvel outil de communication qui a un grand succès en Inde (bien plus qu’en France. Pourquoi ? Soit par un retard des français, soit parce que les communications entre les états indiens sont bien plus accessibles par Internet que par SMS car le national roaming coûte ou gêne les échanges inter-états.)

Des messages courts, quotidiens : un continuum relationnel.
Comme pour les listes de diffusion entre les apprenants, les échanges sont voulus avant tout d’ordre pratique : cours annulés, retards, annonce d’absence. Plus intéressants sont les  échanges d’ordre socio-affectif en langue française continuant l’approche communicative des cours où seul le français est utilisé en classe.

Cela permet aux apprenants de réviser quotidiennement sur leur mobile les salutations ou de s’exprimer sur des sujets quotidiens comme la santé, la météo ou le trafic de la ville de Mumbai. Cependant cela peut tourner court et ces échanges perdent vite leur intérêt pédagogique.
Depuis l’arrivée des enseignants et une observation des échanges (rites de conversation, discussions, arrêt, reprise, relance de sujet et réactions), l’Alliance française prévoit de développer des scénarios qui peuvent être proposés aux groupes pour enrichir les discussions et apporter une médiation pédagogique.

Un dispositif hebdomadaire de Tour de paroles, peut être envisagé par exemple : donner à un groupe de 2 apprenants le rôle de lancer de nouveaux sujets. Et à d’autres groupes, un rôle de correcteur orthographique en utilisant l’icône du crayon. Whatsapp utilise beaucoup d’émoticônes. On peut aussi imaginer les commentaires du groupe des correcteurs par un autre groupe (toujours signalisé par une autre icône) avant l’intervention normative de l’enseignant.

Le recours à l’image est important. Poster des images est très facile sur ces téléphones. On peut proposer des sujets d’écriture comme mon chemin quotidien en demandant à l’apprenant de poster une ou deux images. On suscite ainsi les réactions et commentaires des autres usagers du groupe.
Les sujets de discussion autour d’énigme fonctionnent aussi bien : quel est cet objet ? quel est ce lieu ?
D’autres idées viendront avec une présence accrue notamment des enseignants de niveau A1 qui peuvent par  l’aspect court et immédiat de ces échanges développer de réelles stratégies de pratique de la langue dans un cadre d’apprentissage numérique.

De plus, Prachee Palsule, enseignante à l’AFBombay et à l’école internationale Hill Springs a lancé ici même dans le forum un sujet de discussion qui donne des exemples de pratiques de classe, d’entraide enseignante, quelques réserves sur la fermeture et le manque de sérendipité de WhatsApp par rapport à Twitter. Cette discussion est intéressante et montre les usages contemporains de cet outil. Voir le forum ici.

Ces applications (cela pourrait Lime ou Viber) donne une version mobile et d’accès facile aux apprenants de niveau A1 dans les échanges de réseau social : ensuite, ce sera Mumbaikar in French, réseau sur navigateur Internet, pour des textes plus longs et des projets éditoriaux plus complexes.

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